Impots #3

Cette singerie n’avance aucun argument pour démontrer que l’impôt soit un vol. 

Elle met juste en évidence à quel point certaines personnes sont capables de fuir un tel débat en bifurquant aussitôt sur un autre : l’intérêt de l’impôt. 

#politique #sociale

Impôts #2

Qu’adviendrait-il si un contribuable refusait de payer ses impôts ?
Il recevrait des majorations. 

S’il refusait encore de les payer ?
Il serait poursuivi en justice. 

S’il refusait de s’y rendre ?
La police viendrait le chercher. 

S’il résistait ?
La police userait de la force. 

S’il se défendait avec une plus grande force ?
La police menacerait de le tuer avec arme. 

Personne ne se risquerait à une telle escalade, bien conscient de cette menace. 
Pourtant celle-ci n’est pas souvent admise de prime abord lorsqu’elle est annoncée. 

« Il fallait être Newton pour s’apercevoir que la lune tombe, quand tout le monde voit bien qu’elle ne tombe pas. »
Paul Valéry

#politique #sociale #bd

Tranches #2

Certains souhaiteraient que les amendes d’excès de vitesse soient proportionnelles aux revenus des conducteurs. 

Avec pour argument que le rôle dissuasif de l’amende serait ainsi plus justement établi. 

L’argument se tient. 
(À ceci près que le rapport à l’argent ne dépend pas aussi trivialement de la richesse. 
Il existe des riches très avares, etc...)

Sauf que, les mêmes personnes qui défendent cette idée, ne seraient pas d’accord pour appliquer cette même logique aux allocations familiales. 

Ce n’est donc manifestement pas cette logique qui motive cette idée.
Il ne s’agit que d’un faux prétexte.

La seule motivation qui vaille pour les 2 cas est qu’il faut aider les pauvres aux détriments des riches à la moindre occasion.

Discrimination positive

Paradoxalement, les mêmes qui estiment déceler et condamner la discrimination, sont ceux qui sont favorables à la rendre obligatoire par la loi. 

Le comble étant de reprendre encore le terme « discrimination » en toute impunité dans le nom de cette loi. 

Un crime demeure un crime, quand bien même on l’affublerait de l’adjectif « positif » qui sous-entendrait une idéologie quelconque. 

Ceux qui maintiennent une différence, estiment que leur idéaux leur accordent le privilège de s’asseoir sur la morale ou réalité des choses.

RSA

Il est tout à fait juste de dire que le bateau n’a pas commencé à couler à cause des trous. 
Mais cela n’apporte aucune contradiction au fait que les trous ne font qu’aggraver la situation. 
La réplique du singe rouge, se voulant être un contre-argument, n’a en fait aucune valeur ajoutée.  

De même, les causes du chômage sont multiples. 
Ceux qui critiquent l’impact néfaste du RSA sur le chômage, pour des raisons que cette singerie n’aborde pas, ne sauraient prétendre que c’est là l’unique cause du chômage.
Répliquer alors que le RSA a été instauré suite au chômage, est tout autant dépourvu d’intérêt.

Droit à #2

La vie est dure.
On peut la qualifier parfois même d’injuste. 

C’est tout à fait louable de vouloir alors subvenir personnellement aux besoins d’autrui. 

Mais réclamer que cette aide provienne des autres (l’Etat via les impôts), sous prétexte que la condition d’autrui le mérite, n’a aucun sens. 

Pour s’en convaincre, il suffit de réclamer que l’Etat paye des prostitués à quiconque en situation de « misère sexuelle ».

Convictions #2

Si nos réflexions dépendent directement de nos connaissances acquises, nos seules connaissances ne garantissent pas pour autant automatiquement nos jugements. 

Les connaissances sont des éléments issus de l’extérieur, déterministes, cadrés. 
Tandis que la réflexion dépend de notre intellect, impalpable, inattendu... non déterministe. 

Il est de coutume d’accuser l’ignorance comme source de désaccords entre les gens. 

Comme s’il suffisait de diffuser les mêmes informations à tout le monde pour que subitement, tout le monde s’entende. 

Cela est certes, une condition nécessaire mais pas suffisante. 

Ce facteur humain si incontrôlable et incontrôlé peut balayer toute tentative de recours à l’argumentation. 

Cette singerie montre comment 2 arguments parfaitement admis par 2 personnes d’avis opposés, suffisent à les convaincre chacune de leur position opposée.

Désespérant ?

La bonne nouvelle est que toutes les réflexions ne se valent pas. Certaines sont manifestement erronées, soit par définition même, soit par logique.  
Et quand bien même la logique ne serait pas la plus grande qualité partagée par tous, il n’y aurait aucune raison de ne pas parvenir à la faire reconnaître par quiconque à force d’explications. 

Mais il reste quand même une mauvaise nouvelle :
La mauvaise foi, ça existe.

Convictions

Mark Twain a dit :
« Il est plus facile de tromper quelqu’un,
que de le convaincre qu’il a été trompé. »

Une des choses les plus compliquées au monde est sans doute la capacité à admettre avoir eu une mauvaise réflexion et d’en changer. 

Attention, il n’est pas question ici de parler d’un changement de goût ou une évolution de connaissances, qui peuvent se produire très souvent et facilement, fort heureusement. 
Il s’agit de parler d’une évolution de ... réflexion. 

Une telle évolution exige plus qu’un vulgaire apprentissage d’une nouvelle connaissance. 
Il nécessite une nouvelle compréhension. 

La toute première compréhension que l’on se fait d’un sujet est intégrée dans le cerveau sans difficulté, sans barrière. Elle se place au niveau d’une simple nouvelle information puisque aucune autre réflexion contradictoire existante ne peut perturber cette intégration. 

Par contre, modifier cette compréhension relève de cette fameuse réflexion. Cela nécessite d’entendre de nouveaux arguments, les comprendre, les confronter et les juger avec impartialité. Le tout avec l’humilité d’admettre avoir mal réfléchi éventuellement auparavant.

Aussi, il serait étonnant d’imaginer n’avoir pu accumuler que de justes réflexions sur tout, du premier coup, depuis notre naissance. 

Et finalement,
ceux qui sont habitués à changer d’avis sont ceux qui attachent de l’importance aux arguments. 
Si bien qu’en cas de désaccord, ce qu’ils vont reprocher à l’autre, c’est avant tout la faiblesse de ses arguments. 

Alors que ceux qui ne sont pas habitués à changer d’avis, se moquent des arguments. 
Ce à quoi ils croient, ils ne le croient pas tant en raison d’arguments, mais plutôt simplement parce qu’ils en sont convaincus. 
Si bien qu’en cas de désaccord, ce qu’ils vont reprocher à l’autre, c’est simplement ses convictions avec l’accusation typique de cette singerie : « tu me saoules avec tes convictions ! »

Il est alors ironique de s’apercevoir que ceux qui professent de telles plaintes sont justement ceux qui sont envahis de convictions.

Libertè d’expression

On peut se rassurer comme on veut sur les intentions de M. Macron, son mode opératoire, ses cibles... son contrôle de la presse qu’il vient d’annoncer lors de ses vœux présentés à la presse, reste et demeure une atteinte à la liberté d’expression. 

Etre indulgent envers lui, à ce sujet, est faire preuve d’un parti pris malhonnête.

Poulailler libre

Les opposants aux "excès de libertés", favorables à plus de régulations pour aider les plus faibles contre les plus forts, aiment bien parfois utiliser la fameuse image du "renard libre dans le poulailler".

Si cette image fait bien réaliser le risque alors encouru pour la poule, cette BD n'a pas pour but de le nier. 

Il s'agit ici de souligner le fait que le renard est tout simplement remplacé par un autre prédateur; le régulateur (l'Etat en l'occurrence)... qui, en prime, entame certaines libertés de la poule tout en l'exploitant.

Service public #4

Si le système de notre sécurité sociale était si merveilleux, pourquoi ne pas l'appliquer pour toutes sortes de dépenses ?

Service public #3

Ce système de remboursements de soins de santé est une conséquence directe dapplication de la politique de "santé gratuite pour tous". 

Cette singerie ne vise pas à critiquer cette politique mais au moins à mettre en lumière la situation absurde dans laquelle elle nous conduit.

Chômage

En remarquable tribun, Jean-Luc Mélenchon pose là une question qui pré-établit que la vocation du chômage est simplement de venir en aide aux nécessiteux. 

Avec un tel postulat, sa question lui donne raison de ne pas adopter une dégressivité consistant à verser une allocation de plus en plus faible. 

Il suffit pourtant d'étendre cette logique avec le fait que les chômeurs sont de plus en plus nécessiteux pour s'apercevoir que quelque chose cloche. 
On pourrait pousser l'absurdité en remarquant que celui qui n'a jamais travaillé mériterait un chômage même plus élevé qu'un chômeur de longue durée ... !

Si ces déductions logiques mènent à des non-sens, cela signifie que le postulat préétabli de départ est biaisé. 
Celui-là même qui se résume par la devise de Marx, justement : "A chacun selon ses besoins."

Solidarité

Bien trop de personnes défendent les impôts par la solidarité qu'ils seraient sensés véhiculer. 

À leur décharge, le gouvernement se donne suffisamment de mal pour instaurer cette relation. Il suffit de rappeler la signification de l'ISF : Impôt de Solidarité sur la Fortune. 

Pourtant, rien ne pourrait avoir moins de lien que celui entre impôt et solidarité;
d'un côté, les impôts étant imposés
de l'autre, la solidarité étant un acte de générosité, intéressé certes, mais volontaire tout de même.

Parité

Les femmes sont payées moins cher que les hommes, à compétence égale : c'est un fait. 
Il existe des grilles de salaires dans les entreprises plus ou moins flagrantes. 

Cette singerie ne vise pas à en expliquer les raisons, mais juste à montrer que cela trouve bien une justification quelque part. 

Car, combien de revendications n'entendons nous pas sur "l'injustice des différences salariales" ?

Pour aller plus loin : 
Imposer de force l'égalité salariale pourrait même aller au détriment des femmes dont l'embauche serait ainsi freinée.

Service public #2

Directement motivé par la déclaration récente de Mme Hidalgo défendant son autolib', qui était accusé d'être déficitaire :

"C'est un service public, vous n'évaluez pas la qualité d'un service public en regardant ses pertes."

Cet argument, si souvent entendu, peut sembler aller de soi pour un service public. 
Mais sur quoi repose-t-il ?

En partant de la situation inverse d'un service privé, cette singerie tend à en démontrer toute l'absurdité.

Droit à...

Droit au logement, droit à la santé, droit à l'éducation,... les exemples de revendications ne manquent pas et tendent à s'étoffer. 


Le mot "droit" est insidieux et en cela, très bien choisi; on l'assimilerait facilement à la respectueuse Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen que personne ne contesterait. 

("Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits")


Cependant, si la DDHC stipule que chacun dispose des mêmes droits d'accès, cela ne signifie pas que ces accès sont acquis et doivent être assurés coûte que coûte. 


Au contraire, prétendre que l'on peut prendre l'argent de certains (par les impôts) pour permettre à d'autres d'accéder à des services, quelqu'ils soient, va à l'encontre du principe de propriété défendue par la DDHC. 

("...la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété,...")


La nuance à saisir est la différence entre le "droit à..." et le "droit de..."

Par exemple, le monde doit avoir le droit DE se loger, c'est à dire pouvoir payer un logement. 

Mais le droit À se loger ne coule pas de source. On peut le déplorer certes, comme on peut déplorer qu'il pleuve, dans une autre mesure. 


Immigration

Un homme expliquait la semaine dernière sur un plateau de télévision (Ce soir ou jamais sur France2), tout l'intérêt d'envoyer de l'argent aux pays étrangers pauvres afin de résoudre le problème d'immigration de la France. 
Personne, sur le plateau, ne contestait une telle idée. Toute l'argumentation de l'homme résidait simplement sur le fait de veiller à ce que l'argent soit distribué à la population et non aux dirigeants des pays étrangers. 

Il suffit pourtant d'appliquer une telle idée pour le cas des vols pour s'apercevoir qu'elle est, au contraire, très contestable.

Service public #1

Très souvent, lorsque je me plains de certains services sociaux, on me rétorque que je n'ai pas de le droit de critiquer une chose dont je profite moi-même. 
Sauf que, lorsque cette chose est imposée, bien sûr que l'on a le droit de la critiquer !

SMIC #2

Chaque augmentation du SMIC est souvent perçue comme une victoire pour les bas salaires. 
Cela contribue au contraire à exclure du travail les moins qualifiés. 
Pour s'en persuader il suffit d'imaginer une augmentation du SMIC dépassant son propre salaire ; on se retrouverait aussitôt au chômage faute que notre employeur ne puisse plus suivre.

Blocage

La stratégie d'un blocage orchestré par un syndicat est clairement de faire plier le gouvernement vis à vis des désagréments ainsi engendrés sur le peuple, qui lui, n'a pourtant rien demandé. 

Cette réaction est tout simplement puérile et lâche.

Subventions

Souvent les subventions sont considérées comme une alternative à l'impôt, sous une forme moins contraignante. 


Elles n'existent pourtant que par lui.

Tranches

La TVA est souvent qualifiée d'injuste du fait que le pauvre et le riche la payent à la même hauteur. 
Chiche: appliquons "idéalement" une TVA indexée sur la richesse et voyons où cela nous mène : le riche et le pauvre atteindraient la même capacité d'achat. 
Autant leur attribuer le même salaire indépendamment de leur activité. 
Est-ce là, la justice ?

Licenciements

Les syndicats se plaisent à dénoncer les entreprises qui licencient malgré des bénéfices réalisés. 

L'argument peut trouver un certain écho auprès de la population. 
Pourtant, personne ne trouverait cela normal s'il devait se l'appliquer en qualité d’employeur.

#politique #social #syndicat #bd

Emplois aidés

S'il existe un besoin pour créer un emploi, il y aura forcément un employeur intéressé pour le créer spontanément. 
Si une subvention est nécessaire pour aider sa création c'est que son besoin ne se justifie pas en lui-même. 

Un emploi aidé par les subventions de l'Etat est par définition un emploi dont on n'a pas besoin.

Prélever des impôts pour des emplois dont on n'a pas besoin pénalise d'autant la création spontanée d'emploi dont on aurait besoin.

SMIC

On pourrait croire qu'augmenter le SMIC favorise les faibles revenus. 
Encore, faut il que l'employeur en ait les moyens. 

Et il acceptera d'autant plus facilement de payer plus cher, qu'en contrepartie, l'employé est compétent et que le retour sur investissement en vaut le coup. 

L’inverse est tout aussi vrai. 

Il n'est pas difficile de deviner alors que la contrainte du SMIC joue en défaveur des personnes peu diplômées ou peu expérimentées.

Impôts

Pour appuyer tout le bien qu’elle pensait des impôts, une personne m’avait soutenu être disposée à en payer encore d’avantage. 

Comme je lui faisais remarquer qu’elle pouvait déjà donner plus, que ce que lui réclamaient les impôts, elle m’avait rétorqué : 
"je suis très fière de payer des impôts. Mais si je veux bien être gentille, il faut que les autres jouent le jeu également."

Sous l'apparence de la générosité et justice, cette idée dissimule une monstruosité honteuse, que cette singerie met en lumière... comme je l'espère en tout cas.

Prestations sociales

Lors de cette déclaration, M. Sarkozy défendait directement l’idée que moins de charges sociales fait diminuer le chômage.


Mais aurait-il pu annoncer aussi directement son corollaire : les prestations sociales font augmenter le chômage ?